Au cœur de l’œuvre se dresse un avant-bras sculpté, tenant fermement un marteau de toit.
Cet outil, d’une élégance rare, évoque davantage un piolet raffiné que le lourd instrument de couvreur.
À travers cette sublimation, l’œuvre remet en question une dichotomie bien ancrée dans la société française : celle qui oppose le travail intellectuel au travail manuel.
Cette opposition est erronée. L’artisanat, comme tout métier, requiert une intelligence singulière, une fusion harmonieuse entre théorie et pratique. Si la théorie peut échapper à la sanction, la pratique, elle, ne tolère pas l’erreur. Dans la pratique manuelle, un travail mal exécuté peut demander à être repris, voire détruit pour être reconstruit. C’est cette intransigeance, cette sanction immédiate, qui permet l’apprentissage et l’amélioration constante.
Des esprits brillants comme Léonard de Vinci incarnent cette symbiose parfaite entre l’intellectuel et le manuel. Ingénieur visionnaire, il était également un artisan doué, capable de donner vie à ses idées les plus audacieuses.
Ainsi, cette œuvre célèbre l’intelligence dans toutes ses formes, rappelant que l’excellence n’est pas l’apanage d’un domaine unique, mais le fruit d’une harmonie entre l’esprit et la main.
Fiche technique
Oeuvre: L’INTELLIGENCE DE LA MAIN
Désignation: sculpture en bronze sur bois d’ébène
Dimensions :
Socle : 99 cm x 23 cm
Hauteur : 33 cm
Poids : 40 Kg